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Thème II : Paris

Publié par Rebecca B. sur 5 Juin 2014, 20:38pm

Le Paris Haussmannien

Avant la Révolution, la capitale ne représentait que le tiers du Paris actuel, et n'était divisé qu'en 12 arrondissements, déjà construit avec une structure en escargot.

S'ensuit une révolution industrielle dont résulte un exode rural. La ville doit donc s'adapter au monde ouvrier. Ainsi, Paris subit une réorganisation en ligne droite, les boulevards étant bien plus pratique : il s'agit-là d'un réaménagement total.

En 1801 : 547 000 habitants à Paris

En 1835 : 1 million d'habitants à Paris, soit près du double

En 1860 : 2 millions d'habitants à Paris

En 1885 : 3 millions d'habitants à Paris

En 1900 : 4 millions d'habitants à Paris

Au XIXe siècle, une certaine concentration se fait autour de Châtelet, Saint-Antoine et des Halles principalement. Ces expansions donnent de ce fait naissance à la banlieue, due à la mutation économique, à l'urbanisation, et donc à la séparation sociale dans la typographie. C'est une véritable modification de la ville.

I. L'avant Haussmann

A. Sous Napoléon

Napoléon veut en faire la capitale de l'Europe au style romain, mais le projet est rapidement avorté.

Par la suite se met en place la construction de la rue de Rivoli, tout près du Louvre, ainsi que deux passerelles : le pont Saint-Louis et le pont des Arts, aujourd'hui croulant sous des cadenas, un pont en pierre : Austerlitz, ainsi que des canaux à l'instar du canal Saint-Martin.

Napoléon aime ce qui est monumental : l'arc de triomphe, la colonne Vendôme… Il commande également une fontaine à la Bastille, mais le projet est mis de côté et ne sera jamais réalisé.

B. Le retour à la monarchie

Vers 1840, une enquête est réalisée sur le centre de Paris : il y a un réel déséquilibre entre la rive droite et la rive gauche, cette dernière étant peu dynamique, contrairement à la première dont les nouvelles constructions permettent une certaine expansion.

II. Haussmann et le Second Empire

Sous Napoléon III, le préfet de la Seine n'est autre qu’Haussmann. A l'époque, le roi avait la volonté de réaménager Paris, d'en faire des lignes droites pour favoriser la circulation, et d'assainir la ville en rejetant les pauvres. Il s'agit d'une forme d'urbanisme moderne, avec la volonté de créer des réseaux routiers, d'égouts, d’adduction d'eau, d'éclairage urbain…

Les boulevards permettent d'éviter les embuscades, les barricades, Napoléon crée une ville plus facile à contrôler et plus sécurisée.

Celui-ci, entre 1865 et 1870, confie au baron Haussmann le remodelage de la ville.

Les transformations de Paris par Haussmann : une politique urbaine

Haussmann opère une véritable chirurgie de la cité : il veut faire circuler l'air, l'eau, la lumière, limiter l'entassement des quartier pauvres…

Les immeubles dont subordonnés à la rue et au boulevard. Ceux-ci étant larges, des arbres y sont plantés sur les côtés, apportant ainsi de la verdure et de l'oxygène. Au niveau de la circulation, des réseaux Nord-Sud et Est-Ouest sont installés, avec un axe rue Sébastopole et un axe rue de Rivoli

Entre 1858 et 1860, la circulation est étendue depuis le centre vers la future place de la République, rue de Rome, Etoile.

Il y a également une volonté de valoriser la petite banlieue : Belle ville à Bercy et au Sud du 16e. De plus, l'axe de Rivoli est doublé par le Boulevard Saint-Germain.

Les monuments servent désormais de repères aux intersections : églises, mairies, parcs, hôpitaux, théâtres…

Des parcs, jardins et squares sont crées, des espaces verdoyants tels que le Bois de Vincennes, le bois de Boulogne, le parc Montsouris ou encore les buttes Chaumont. Par conséquent, les plus pauvres doivent quitter les nouveaux quartiers, et l'Ouest devient bourgeois lorsque l'est s'appauvrit.

L'œuvre d'Haussmann est souvent perçue comme un massacre. Pour Zola, Paris a été découpée à la hache (La Curée, roman où il dénonce l'aspect d’enrichissement) Jules Ferry, quant à lui, est scandalisé par les travaux haussmanniens.

Plus tard, de mars 1881 à mai de la même année, a lieu la Commune, où les milieux populaires se réapproprient Paris.

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